L’AUTRE BAKER Les deux s’appellent Charles Baker. Par une heureuse coïncidence, ils sont tous deux candidats. Le premier _américain_ veut devenir Gouverneur de l’État du Massachusetts dont la capitale est Boston. L’autre… l’haïtien natif natal est candidat à la présidence de la première République noire du monde. Imbu de toutes les tracasseries que connait Haïti, suite à une accumulation de gâchis administratifs qui ont trop duré, et qui risquent de perdurer à travers le temps ; le public n’attendait que le réconfort d’un vrai espoir. Le dimanche 3 Oct. 2010 à Somerville, dans le Massachusetts, Charlito Baker s’était montré à la hauteur de sa tache. Il a égrené le chapelet de toutes les souffrances morales du peuple haïtien, la dégradation administrative, et l’antipatriotisme des uns et des autres. C’est avec une grande douleur qu’il a vécu les traumatismes du séisme du 12 janvier 2010, qui a endeuillé les familles haïtiennes ; suivi d’autres traumatismes psychologiques dus au kidnapping, à la corruption, et à la terreur politiques qui régissent la cité. Cet état de fait a occasionné des fuites de capitaux, de cerveaux et a plongé la jeunesse aux abois, tous ces compatriotes dans la pratique auraient du servir leur pays. Immergé dans une gestion croupion, Préval ne fait que maintenir la pratique inacceptable de mainmise corrompue des affaires de l’État, en pensant qu’il a de compte à ne rendre à personne. C’est dans les moments de crise, de catastrophes naturelles qu’on reconnaît les vrais gestionnaires. Tout en remerciant la communauté internationale qui a fait preuve d'Imagination dans la spontanéité du moment, pendant que le gouvernement était quasiment absent ; Charlito Baker a ajouté que le peuple doit reprendre souffle afin de canaliser son énergie, avec une équipe compétente au pouvoir, prête à veiller à la reconstruction d’une nouvelle société politiquement responsable et économiquement indépendante. Les gens ne cessaient de poser des questions. Les agitateurs lavalassiens étaient absents. Tout au moins ils ont fait preuve de civisme. Et si je tenais à énumérer ces trois heures d’horloges passées ensemble, dans cette ambiance de franc-parler et d’approbations murie par une connaissance approfondie des choses du pays et mue par une volonté de tout refaire… je ne terminerai pas cet article. Je pense que si Préval est le mal, le peuple est la cause de nos déboires. Ils n’ont pas su faire le bon choix. Cette fois, c’est l’affaire de tout le monde et non d’un groupe d’agitateurs écervelés et soudoyés à souhait dont le but est d’accomplir de basses besognes. Ces personnes ne sont pas mieux loties malgré leurs actions délinquantes criminelles. Il va falloir cette fois, faire le bon choix. Tant que c’est possible. Baker serait un choix idéal. Un homme d’une sincérité évidente et ayant une trajectoire de vie sans reproche. Serge Séraphin |